Hej!
1. Expressions idiomatiques
1. Expressions idiomatiques
- Logarithme jaune: une expression délibérément absurde utilisée par Karl Marx pour faire référence à des concepts irrationnels (le "prix de travail” dans le cas que critique Marx qui montre ainsi que ce terme confond des choses incommensurables, de même qu’un logarithme ne saurait avoir de couleur).
- Crane-bot (grue-robot?) : robot-grue de chantier (en anglais grue se dit “crane”), en particulier celle utilisée pour le projet architectural de campus Google (Source: Dezeen)
- Chum box (chum signifiant ici “appât” en anglais) : proposition de liens Web sous la forme d’un tableau de 2x3 ou 3x3 cases situé en fin d’article, ou parfois en plein milieu. En général constitué d’une variation de thèmes racoleurs (“click bait”): anecdote scabreuse concernant une célébrité, astuce médicale, truc vaguement sexy, modifications corporelles, liste de choses étranges, etc. (Source: The Awl)
2. Dans ton cloud
"Poetics and Politics of Data" est une exposition actuellement à la HeK (Haus der elektronischen Künste) de Bâle qui aborde les enjeux d’une société configurée par les données numériques; avec des pièces (entre autres) de RYBN, Rafael Lozano-Hemmer, Aram Bartholl, Moniker, Erica Scourti, Jennifer Lyn Morone.
Le projet intitulé "Inhabiting and Interfacing the Cloud" auquel je participe, monté avec Patrick Keller et Christophe Guignard – une collaboration entre la HEAD – Genève, l’ECAL, le laboratoire Alice de l’EPFL et l’EPFL+ECAL lab – constitue une pièce importante de "Poetics and Politics of Data". Situé au milieu de l’espace d’exposition, il s’agit d’une scénographie qui reflète la logique d’empilement en rack des data centers. Une série de vidéo documente la première phase du projet: une étude des usages du cloud, des premiers prototypes et scénarios prospectifs, des briques technologiques (réseaux de capteurs/LEDs). Avec Charles Chalas, nous nous sommes plus spécifiquement intéressés aux usages, motivations et problèmes rencontrés par les utilisateurs, résumés sous la forme de différentes visualisations de données qualitatives dans ce billet du blog de projet. Ce matériau présenté ici comme représentant une exploration du Cloud nous servira l’an prochain pour une seconde étape de prototypage d’interfaces, d’objets et d’architectures alternatives aux systèmes actuels.
A propos de Cloud Computing, au vue de la multiplicité des documentaires réalisés par artistes et designers, il semble que le sujet soit vraisemblablement attirant ces temps-ci. Quelques exemples marquants rencontrés depuis quelques mois.
Internet Machine, par Timo Arnall, un film décrivant l'infrastructure sous-jacente au Cloud, avec une attention particulière portée aux centres de calculs, et à leur matérialité évidente. Celle-ci étant en contradiction directe avec la logique puérile (dixit Arnall) d'une informatique en nuage vaporeuse et détachée de tout ancrage physique (☁☁☁). De leur côté, Data Center Grand Tour (This Data Belongs Here) de Silvio Lorusso, et le numéro spécial Data Center de la revue CLOG se plonge aussi dans une description minutieuse de la matérialité des réseaux. Dans un autre registre "World Brain" de Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon s'intéresse au réseau planétaire avec un astucieux montage de documents diverses qui rendent compte, pêle-mêle, de cette association de non-humains (data centers, satellites, antennes, câbles sous-marins) et d'humains (pratiques, imaginaires, envies, etc.).
3. Le verbatim de la semaine : triche à Pokemon
Alors que je demandais à @aternel_ ce qu'il pensait de cette possibilité de tricher avec Pokemon avec des scans de QR code (i.e. utiliser l'appareil photo de sa Nintendo DS sur des marqueurs visuels), je me suis vu rétorquer:
4. Fragments
Une citation intrigante : "Even a tiny change here could profoundly affect the future. Don't step on a butterfly." (tiré de "The Accidental Time Machine de Joe Haldeman).
Cette pièce de l'artiste Ajay Kurian – une sorte de poubelle transformée en un kaléidoscope constellé d'objets dorés – me fait décidément penser à une version physique de certains niveaux du jeu Rez (un rail shooter incroyable conçu par Tetsuya Mizuguchi).
Concernant la HeK de Bâle dont j'ai parlé plus haut, il semble y a voir un beau programme en juin pour Art Basel puisqu'il y aura Evan Roth, Raquel Meyers, Aram Bartholl and Constant Dullaart.
Onglets actuellement ouverts dans le navigateur Web : http://readonlymemory.vg/shop/print/sega-mega-drive-production-drawing-replica/une reproduction des diagrammes de production de la Sega Megadrive sur le site du superbe éditeur anglais Read Only Memory (un archétype de représentation graphique fascinant, et potentiellement employable dans le contexte de design fiction). Un entretien entre l'écrivain de science-fiction new weird Jeff VanderMeer et le guitariste de Living Color. Cet article de la conférence CHI sur le fait que la robotique trop anthropomorphique est vraisemblablement rédhibitoire (une manière de dire que la 'vallée dérangeante' existe bien). Une série de vidéos YouTube de la série "Background ambience" révélant l'ambiance sonore de lieux aussi particuliers que l'USS Enterprise, le Voyager (Star Trek) ou le Death Star (Star Wars); à ajouter dans un véhicule sans conducteur comme moyen de personnaliser son habitacle ?
++
nicolas
(commentaires/circulations bienvenus par email et autres canaux)
((contenu -> licence CC BY-SA 3.0 FR))
((si rien de tout cela n'apparait sensé: 1. ce n'est pas grave 2. lisez le point 0 de la livraison 14))
"Poetics and Politics of Data" est une exposition actuellement à la HeK (Haus der elektronischen Künste) de Bâle qui aborde les enjeux d’une société configurée par les données numériques; avec des pièces (entre autres) de RYBN, Rafael Lozano-Hemmer, Aram Bartholl, Moniker, Erica Scourti, Jennifer Lyn Morone.
Le projet intitulé "Inhabiting and Interfacing the Cloud" auquel je participe, monté avec Patrick Keller et Christophe Guignard – une collaboration entre la HEAD – Genève, l’ECAL, le laboratoire Alice de l’EPFL et l’EPFL+ECAL lab – constitue une pièce importante de "Poetics and Politics of Data". Situé au milieu de l’espace d’exposition, il s’agit d’une scénographie qui reflète la logique d’empilement en rack des data centers. Une série de vidéo documente la première phase du projet: une étude des usages du cloud, des premiers prototypes et scénarios prospectifs, des briques technologiques (réseaux de capteurs/LEDs). Avec Charles Chalas, nous nous sommes plus spécifiquement intéressés aux usages, motivations et problèmes rencontrés par les utilisateurs, résumés sous la forme de différentes visualisations de données qualitatives dans ce billet du blog de projet. Ce matériau présenté ici comme représentant une exploration du Cloud nous servira l’an prochain pour une seconde étape de prototypage d’interfaces, d’objets et d’architectures alternatives aux systèmes actuels.
A propos de Cloud Computing, au vue de la multiplicité des documentaires réalisés par artistes et designers, il semble que le sujet soit vraisemblablement attirant ces temps-ci. Quelques exemples marquants rencontrés depuis quelques mois.
Internet Machine, par Timo Arnall, un film décrivant l'infrastructure sous-jacente au Cloud, avec une attention particulière portée aux centres de calculs, et à leur matérialité évidente. Celle-ci étant en contradiction directe avec la logique puérile (dixit Arnall) d'une informatique en nuage vaporeuse et détachée de tout ancrage physique (☁☁☁). De leur côté, Data Center Grand Tour (This Data Belongs Here) de Silvio Lorusso, et le numéro spécial Data Center de la revue CLOG se plonge aussi dans une description minutieuse de la matérialité des réseaux. Dans un autre registre "World Brain" de Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon s'intéresse au réseau planétaire avec un astucieux montage de documents diverses qui rendent compte, pêle-mêle, de cette association de non-humains (data centers, satellites, antennes, câbles sous-marins) et d'humains (pratiques, imaginaires, envies, etc.).
3. Le verbatim de la semaine : triche à Pokemon
Alors que je demandais à @aternel_ ce qu'il pensait de cette possibilité de tricher avec Pokemon avec des scans de QR code (i.e. utiliser l'appareil photo de sa Nintendo DS sur des marqueurs visuels), je me suis vu rétorquer:
"ils ont patch cette méthode là, mais j'ai généré 2/3 pokémon pas plus tard qu'hier avec une autre technique. Il faut une 3DS en 9.4 maximum, ensuite il faut mettre un petit fichier à la racine de la carte SD. Ensuite tu crée ton poké de A à Z via un soft PC et tu le save en ekx à la racine de la SD. Sur la 3DS, tu lance le jeu et ensuite le navigateur internet, tu va sur un site qui load le code dans la carte sd et hop. C'est sur les récents, Pokémon X Y et Pokémon Saphir Alpha et Oméga Rubis, sur 3DS. ça permet de générer un pokémon sans devoir l'attraper"
Les manières de tricher dans les jeux vidéo sont toujours un fascinant baromètre des manières de faire, de détourner, braconner des objets techniques complexes. Superbe exemple ici, dont on peut apprécier la simplicité du principe (placer un petit fichier dans une simple carte SD), la richesse de la séquence d'actions à opérer (de la 3DS au PC, en passant par la carte SD mobilisée, et la fascinante manière de décrire les choses. "générer un pokémon sans devoir l'attraper", toujours un idéal en 2015.4. Fragments
Une citation intrigante : "Even a tiny change here could profoundly affect the future. Don't step on a butterfly." (tiré de "The Accidental Time Machine de Joe Haldeman).
Cette pièce de l'artiste Ajay Kurian – une sorte de poubelle transformée en un kaléidoscope constellé d'objets dorés – me fait décidément penser à une version physique de certains niveaux du jeu Rez (un rail shooter incroyable conçu par Tetsuya Mizuguchi).
Concernant la HeK de Bâle dont j'ai parlé plus haut, il semble y a voir un beau programme en juin pour Art Basel puisqu'il y aura Evan Roth, Raquel Meyers, Aram Bartholl and Constant Dullaart.
Onglets actuellement ouverts dans le navigateur Web : http://readonlymemory.vg/shop/print/sega-mega-drive-production-drawing-replica/une reproduction des diagrammes de production de la Sega Megadrive sur le site du superbe éditeur anglais Read Only Memory (un archétype de représentation graphique fascinant, et potentiellement employable dans le contexte de design fiction). Un entretien entre l'écrivain de science-fiction new weird Jeff VanderMeer et le guitariste de Living Color. Cet article de la conférence CHI sur le fait que la robotique trop anthropomorphique est vraisemblablement rédhibitoire (une manière de dire que la 'vallée dérangeante' existe bien). Une série de vidéos YouTube de la série "Background ambience" révélant l'ambiance sonore de lieux aussi particuliers que l'USS Enterprise, le Voyager (Star Trek) ou le Death Star (Star Wars); à ajouter dans un véhicule sans conducteur comme moyen de personnaliser son habitacle ?
++
nicolas
(commentaires/circulations bienvenus par email et autres canaux)
((contenu -> licence CC BY-SA 3.0 FR))
((si rien de tout cela n'apparait sensé: 1. ce n'est pas grave 2. lisez le point 0 de la livraison 14))