Image Vu à l'aéroport de Genève, parking souterrain P1. Un petit système pratique et analogique pour vous aider à retrouver votre véhicule dans l'immense parking souterrain de l'aéroport. Qu'est-ce que cet objet-mémoire nous raconte ? Premièrement, c'est une délicate attention de la part de la société de gestion du parking/de l'aéroport. Quand, à plusieurs mètres sous terre, tous les smartphones et leurs applications "Find my car" sont incapables de vous géolocaliser pour marquer l'emplacement de votre véhicule, cet astucieux système prends le relais haut la main. A mon sens cet objet s'inscrit parfaitement dans un écosystème de services offerts dans un aéroport. Il vous suffit de détacher un ticket, d'y inscrire/cocher/poinçonner le secteur où vous êtes stationné et "voilà", un peu de votre véhicule est resté avec vous grâce au petit ticket bleu que vous avez pris soin de détacher. Dans un aéroport, et plus spécialement dans ce parking P1, la durée de stationnement est illimitée. Cet objet est donc d'autant plus utile dans le cas d'un voyageur revenant plusieurs semaines plus tard, et qui n'a alors plus aucune idée d'où est stationné son véhicule... Comme la photo ne le montre pas, les risques d'erreur sont limités car les différents étages ont leurs code couleur propre (ici, le -2 est bleu), ce qui est reflété sur les tickets. En outre, tous les secteurs d'un étage ne sont pas représentés sur le ticket (ici, seules les secteurs 21 à 28 sont visibles) : cela permet ainsi de limiter la zone de recherche si vous n'aviez pas noté dans quel secteur vous étiez stationné. De mémoire, il doit y avoir environ 10 places par secteur, soit 80 places potentielles. Ce sont les points d'accès aux ascenseurs (là où sont offert ces tickets détachables) qui définissent les épicentres de chaque secteur d'un étage. Là encore, la logique est excellente : vous passerez forcément par un de ces lieux pour quitter le parking, même si vous prenez les escaliers (car disposés à côté des ascenseurs). Les inconvénients de ce système :
  • localisé à proximité des ascenseurs, donc après que vous vous soyez creusé la tête pour garder une mémoire de l'emplacement : risque d'arriver trop tard dans un workflow "voiture / parking / ascenseur"
  • besoin d'un stylo, mais vu la forme des trous, on peut poinçonner l'emplacement
  • réapprovisionnement des tickets, je pense que la consommation doit être inégale d'un secteur à l'autre : le turn-over de places est plus grand là où les accès à l'aéroport sont les plus rapide, par exemple devant l'ascenseur qui vous dépose presque devant les départs (les "experts") !
Pour aller plus loin : comment améliorer / repenser ce système ?
  • le design, très "artisanal", pourrait être amélioré : pas de boulons apparents, mise en valeur plus grande des tickets (qui sont un peu masqués par le capot supérieur en inox)
  • Permettre de noter précisément sa place
  • Valoriser le verso : plan du parking / de l'aéroport (graphique ou textuel : 0-Départs / 1-Arrivées...)
  • Optimiser la "chaine papier" des parkings : comment pourrait-on mettre sur un même support tout ce qui concerne la logistique parking : emplacement, ticket collecté à l'entrée et servant au paiement puis ré-utilisé pour la sortie
  • Replacer cet objet (ou un équivalent numérique ou digital) un peu plus en amont du workflow : idéalement il devrait être proposé quand vous avez fermé votre véhicule et commencez à chercher les accès vers l'aéroport
  • un mode novice / expert ?
Et vous, quelles sont vos stratégies ??? Personnellement je prends une photo de mon véhicule avec mon téléphone en prenant soin d'intégrer les références de l'emplacement). Cette pratique a également une valeur ajoutée : pour des stationnements de courte durée (pas plus de quelques heures), je cadre aussi les véhicules stationnés à côté du mien. Ainsi, si une personne maladroite et malveillante heurte mon véhicule en sortant de sa place, j'ai des éléments à fournir à mon assurance...