Dan Holdsworth's "A Future Archaeology"

(Photo by Dan Holdsworth) A Future Archaeology (Musée des Beaux Arts Le Locle, 2016-2017):
For over 15 years, the British photographer Dan Holdsworth has been blending art, science and nature to produce photographs which challenge our perceptions and reinvent the notion of landscape. His twin interests in the environment and new technologies have led him to study many glaciers around the world, notably in Iceland, the Alps and more recently post-glacial rock formations in the Jura. The artist works together with a geologist, using high precision instruments to gather millimetre-perfect data. The latest photogrammetric and geo-cartographic innovations make it possible for hundreds of photographs taken from a helicopter or by a drone to be meticulously compiled and plotted using GPS coordinates. The result is 3D imagery of a mountain in an unprecedented level of detail. A Future Archaeology thus makes up a digital archive, a genuine witness to the current state of these rock formations. Each contour and relief fissure is made visible and available for dissection by the archaeologists of tomorrow. This exhibition has been made in collaboration with Galerie SCHEUBLEIN + BAK, Zurich and Audemars Piguet.

Balise de gazoduc au bord du Léman

10 mai 2017, Vidy (Vaud, Suisse). Une balise de gazoduc au bord du Lac Léman. Plus d'informations sur le site de Gaznat.ch:
Gaznat soutire le gaz naturel pour son réseau d’une part à l’est sur le gazoduc international Transitgas qui traverse la Suisse du nord au sud, d’autre part à l’ouest depuis les artères de transport venant de France. Depuis Obergesteln, situé dans la vallée de Conches, le gazoduc du Rhône de la société Swissgas fait le lien entre le gazoduc Transitgas et le réseau de Gaznat. Au niveau mondial, les gazoducs constituent un grand réseau d’autoroutes du gaz naturel, d’une longueur de 1'000'000 km. Les distances parcourues entre le gisement et le point de consommation peuvent aller au-delà de 4'000 km (...) Contrairement aux lignes électriques, les gazoducs ne se voient pas dans le paysage. Des balises triangulaires orange permettent de repérer le tracé souterrain d’un gazoduc.

Gateau du matin

5 mai 2017, Annecy (Haute-Savoie, France). Un gateau de Savoie placé dans les différentes propositions de petit-déjeuner dans mon hotel. Un met savouré par mon voisin de table anglais, qui m'a affirmé apprécier sa légereté. "It's one third of eggs, one third of flour, and one third of sugar." m'a-t-il confié.

The banality of landscape change

In this strikingly insightful blogpost called "The Banality of the Anthropocene", Heather Anne Swanson discusses what she refers to as one of the most troublesome and terrifying dimension of the Anthropocene: "the sheer number of people it fails to trouble". Relying on the case of Iowa corn field – what would be the Alpine equivalent? ski slopes from the mountains? – she describes people's blindness toward recent changes such as the drop of aquifer levels, the high nitrate levels in drinking water, and the washing down of fertilizers down the Mississippi River to the Gulf of Mexico. For her, one of the reasons for that is because "white middle-class American subjectivities are predicated on not noticing. They are predicated on structural blindness: on a refusal to acknowledge the histories we inherit." The cornfields are perceived as "progress" producing "grain futures markets and cheap hamburgers"... but the privatization of the fields lead to the disappearance of American Indians ("who carefully tended the prairie through burning and bison management") and the over-exploitation of the fields. As an answer, she suggests the following, that I find quite interesting:
Can we imagine corollaries to Bible study meetings or consciousness-raising groups in which people would be encouraged to trace the histories of the landscapes they inhabit, a process that might draw them into new ways of seeing themselves and their worlds?

Vaches métalliques des Aravis

30 avril 2017, Col des Aravis (Haute-Savoie/Savoie, France). Les peaux de vaches (!) commercialisées au col sont placés sur des barrières métalliques qui donnent une impression saugrenue de quadrupèdes aussi rachitiques que montées sur des jambes prothétiques.

"Bunker research"

Trouvé à Lyon vendredi, cet ouvrage photographique de Max Leonard et Camille McMillan à propos des bunkers situés dans les Alpes maritimes. Pour quelqu'un comme moi, qui a grandi plusieurs décennies après la seconde guerre mondiale, la présence de casemates et autres structures de ce genre est un rappel des conflits militaires:
"Seen now, in the soft spring sunlight of the Côte d'Azur, they are almost peaceful, at rest. Even 10 years ago, people writing the history of these forts could collect first-hand testimonies of life within. But there are now no longer any soldiers who manned them still alive, so this bunker research captures them poised between memory and oblivion. It is sad to think these war relics will long outlast the newer concrete leisure constructions – the hotels, swimming pools and villas – on the coast, but with every passing year, every freeze and thaw, they too inch ever closure to dust."
Comme le souligne les auteurs du livre, "they’ve been left to slowly rot. Some have been used to grow mushrooms and a few are open for guided tours." Il est d'ailleurs intéressant de comparer les multiples manières dont les bunkers sont valorisés ou non, en particulier dans l'espace alpin qui m'intéresse dans ce blog. Alors que certains sont transformés en data-centers ou en centre d'hébergement pour migrants, d'autres sont simplement abandonnés. Par comparaison à d'autres ouvrages architecturaux militaires – je pense en particulier aux châteaux valdôtains croisés il y a quelques semaines – les bunkers apparaissent clairement relégués à une position moins majestueuse. Leur structure souterraine (ou quasi) en est peut être la cause.

Chamonix risographique (Super terrain)

"Avalanches" de Baptiste Caccia, aux Editions Super Terrain est un superbe fascicule en riso, réalisé lors d'une résidence aux Houches dans le cadre du projet Galaxy Gutenberg. Les auteurs décrive ce projet comme suit :
Découvrir, chaque jour, le paysage au travers d’une description orale qui raconte au fil des mots, les différents états du massif du Mont-Blanc et son versant français. L’écouter, l’interpréter, le fantasmer puis le peindre, encore et encore, de jour, ensoleillé, de nuit, sous la neige… jusqu’à obtenir une palette de paysages de montagnes imaginaires. C’est une fois sur place pour une seconde étape de travail que cette collection constituée de paysages fantasmés est devenu la matière première du livre Avalanches. Faisant face au réel, cette fois, nous nous sommes inspiré de l’évolution du panorama que nous offrait ce cadre de travail pour commencé un nouveau travail de peinture, construit par séquences, à l’aide de l’outil risographique, en puisant dans notre palette et en creusant dans la peinture.

Le cyanomètre saussurien

14 avril 2017, Musée d'histoire des sciences, Genève (Suisse). Dans l'une des salles dédiée au scientifique genevois Horace-Bénédicte de Saussure, on peut trouver cette réplique de son cyanomètre de 1787. Il s'agit là d'un instrument créé par cet illustre personnage, avec un vocation pour le moins éclairante, comme nous l'explique le fascicule du musée :
Le cyanomètre permet de distinguer et de chiffrer les nuances de bleu du ciel, et de Saussure construit lui-même les siens sur des petits cartons. Il y juxtapose des petits carrés de bleu numérotés de 1 à 16, chacun jouxtant un espace évidé à travers lesquels on peut voir le ciel et choisir sa nuance. Les carrés sont peints à l’aquarelle et à l’encre diluée, et l’échelle des nuances est au préalable soigneusement choisie et testée. Parvenu au sommet du Mont-Blanc, le savant mesure un ciel très foncé entre 1 et 2, à Chamonix son fils l’estime entre 5 et 6, tandis qu’à Genève Sénebier le trouve à 7. De Saussure pense que l’intensité du bleu du ciel varie selon la quantité de 'vapeurs opaques' de l’air. Ces recherches n’ont pas abouti, ce qui n’est pas très étonnant vu la complexité du sujet. Il imagine cependant, à juste titre, qu’à très haute altitude le ciel devient noir. La couleur foncée du ciel en montagne était d’ailleurs un sujet de frayeur pour les habitants de Chamonix.
Plus loin dans le musée, on peut contempler la vue sur les Alpes avec divers instruments, comme celui-ci ci-dessous.

Energie 2050

13 avril 2017, Genève (Suisse). Un tout-ménage reçu ce jour dans ma boite à lettres, alors que celle-ci indique avec un autocollant que nous ne souhaitons pas recevoir de publicité. Le prospectus, visiblement rédigé par des personnes très énervées que l'on puisse vouloir être plus respectueux de l'environnement, met en avant différents arguments fallacieux pour influencer la votation venir sur la loi du 30 septembre 2016 sur l'énergie (LEne). En particulier, un photo-montage du Cervin le montre transformé en un champ d'éoliennes à l'horizon 2050. Comme on peut le lire dans le document, il s'agit de "ne pas détruire le paysage", et surtout de ne pas voir sa vie "entravée par un nombre croissant d'interdictions et d'obligations". L'imagerie de l'infrastructure est employée comme repoussoir; et ce, dans une station alpine (Zermatt) dont l'essentiel de l'activité repose essentiellement sur de multiples dispositifs techniques que sont les trains, funiculaires, remontées mécaniques, poteaux électriques et de télécommunication. Mais le parti qui distribue ce type de document n'est pas à un paradoxe près.

"Ssiws" relics

(Photo by Michel Giesbrecht) April 9, 2017, Milano (Lombardy, Italy) "murmures", by Benoît Renaudin, a project shown in Salone Ludico (Milano):
A cabinet of curiosities excavated from the year 3017. A series of objects from the Ssiws, a people living on the shores of Lake Namel. These capsules tell us about the customs and rituals of this centrally significant tribe of the old Aporue at the beginning of the millennium 2000.

Pollution pollution

9 avril 2016, Chamonix (Haute-Savoie, France). "Au secours la pollution", un graffiti rapide qui résume une des manières d'aborder les enjeux contemporains des Alpes. Quelques centaines de mètres plus loin, c'est un "les marmottes suffoquent" que l'on peut trouver sur une borne électrique, un second enjeu manifestement fondamental et bien ressenti par les habitants de la vallée.

Turin sans les Alpes

7 avril 2017, Turin (Piémont, Italie). Une vue surplombante de l'ancienne capitale des Etats de Savoie. La photographe est prise sur le parvis du Museo Nazionale della Montagna visitée ce-jour. L'absence des sommets alpins est aussi flagrante qu'étrange, celles-ci sont masquées par cet espèce de smog dont on ne sait trop s'il s'agit des brumes du matin ou bien de la pollution de la Pianura padana (Plaine du Pô).

L'imprévisible: "station de montagne"

Trouvé la librairie "La Liseuse" à Sion (Valais, Suisse) vendredi dernier, le volume 2 de la revue L'imprévisible, dédié au thème des "stations de montagne". Avec divers documents sur des sujets aussi fascinants que les mobile-home des saisonniers à Argentière, les résidences secondaires fermées, le Chagall de l'Eglise de Passy, l'improbable connexion entre Crans-Montana et Kandahar, les playlists d'altitude, la Grand Motte (de stations en stations) ou encore la gastronomie des skieurs.

Objectif terre: vivre l'Anthropocène

31 mars 2017, Pénitencier de Sion (Valais, Suisse). Un crâne de cerf du Valais central pris dans un enchevêtrement de filets et de piquets. C'est l'une des images qui m'a le plus frappé dans l'exposition "Objectif terre: vivre l'Anthropocène" visitée à Sion au Musée de la Nature. Située dans la salle "Des territoires surexploités", cette pièce illustrait les manières dont le découpage du territoire est une atteinte directe à la biodiversité. Le cerf en question en a fait les frais, puisqu'il a visiblement a "terminé son existence avec des piquets et un filet emmêlés dans ses bois." nous dit le site de l'exposition. Si celle-ci est organisée au Musée de la Nature, elle ne sa cantonne pas à la dimension géologique du phénomène, ce qui serait absurde puisque son propos est justement de montrer que :
"les problèmes environnementaux contemporains qui en découlent dépassent largement la seule thématique du climat. Pour sortir de l’impasse, l’enjeu n’est pas simplement scientifique et technologique. Il est d’abord culturel et anthropologique."
C'est d'ailleurs ce que l'organisation de l'exposition se propose de faire avec une manière d'interroger l'Anthropocène en étages qui nous font passer des constats de limites à la question des origines : Comme il s'agit d'un ancien pénitencier alpin, l'espace est découpé en petites cellules qui chacunes abordent une sous-thématique ("Le déclin vertigineux de la biodiversité", "La Grande Accélération", etc.) avec une mise en regard de données scientifiques factuelles, et des moyens d'en présenter les indicateurs au quotidien. Dans la salle "Les changements climatiques", on trouve par exemple une description des statistiques du réchauffement, avec trois planches de la série "Agonie d'un glacier" de la photographe Laurence Piaget-Dubuis, montrant les moyens actuels pour maintenir la présence du glacier du Rhône : De même, la geôle "La dispersion des métaux lourds" montre tout autant des éléments géologiques sous la forme de poudre que des masques de protection contre la pollution atmosphérique donnés aux enfants chinois que des disques d'enregistrement de cette même pollution dans les Alpes Suisses. C'est toute une matérialité de l'Anthropocène qui est présentée, et qui dépasse le seul caractère géologique du phénomène. Le "Musée de la Nature" ne peut se cantonner à cette dimension mais devient musée d'ethnographie contemporaine. Là encore, sur le thème des origines, et c'est l'un des points marquants de l'exposition, l'idée n'est pas d'aborder exclusivement la dimension temporelle (où situer les débuts de l'Anthropocène), mais bel et bien de revenir sur des considérations anthropologique et économiques. Pour ces dernières, sont décrites les notions de privatisation des ressources naturelles, ou le productivisme soutenu tant par les courants politiques de droite comme de gauche. Mais là où les choses deviennent plus intéressantes – malgré leur caractère finalement connues pour ceux qui s'intéresse à l'Anthropocène dans le champ des sciences sociales – c'est le propos des trois cellules "Séparer nature et culture", Modernité: perte du lien avec la nature", et "Conquérir le monde". Dans la première, j'ai pu écouter une enseignante lire à des enfants de 7 ans plusieurs citation de Descartes et de Bacon qui soulignent le "Grand Partage" entre Nature et Culture, entre les humaines dotés de raison et le reste. Ce qui m'a amené à me demander pourquoi le terme Nature n'était pas entre guillemet dans tout le reste de l'exposition... La seconde, dite "salle modernité", on découvre divers objets de la Modernité (automates, mécanismes horlogers, tableau avec perspective, ...) qui montrent la façon dont les Occidentaux se distancient du monde "naturel" et l'assimilent à une machine maîtrisable par les sciences et les techniques. Comme le souligne le cartel:
"le monde naturel n'est plus perçu comme une totalité vivante et intelligente mais comme un ensemble d'objets pouvant être observés et analysés à distance. Dans un contexte marqué par l'affirmation des sciences, on considère qu'il n'existe aucune distinction entre les processus vitaux des êtres vivants et les phénomènes physiques observés dans les machines. La façon dont l'animal vit, agit, et se comporte est rendue intelligible grâce aux lois scientifiques et peut être maîtrisée grâce aux techniques. Les mathématiques deviennent l'outil d'interprétation du monde. Ce cadre de pensée s'est étendu à tous les domaines de la connaissance et a ouvert la voie à de formidables développement sociaux et scientifiques. Pourtant, les multiples manifestations de l'Anthropocène sont une démonstration forte que nous avons atteint les limites de ce regard sur le monde."
... avec une affirmation timide mais explicite que ces objets, en particulier les objets techniques exposés, font partie du problème. Dans la troisième ("Conquérir le monde"), et c'est intéressant pour le projet Desalpes, plusieurs objets dont certains liés à l'univers des Alpes et de la montagne (cf. les lithographies ci-dessus), témoignent de l'esprit de conquête qui découle de cette Modernité:
"L'époque moderne se caractérise par un regard nouveau des Occidentaux sur le monde. Selon eux, la nature est régie par des mouvements mécaniques maîtrisables par la science et la technique. Cette mathématisation du monde encourage à percer les secrets de l'inconnu. Par exemple, la mer n'est plus appréhendée comme un obstacle infranchissable (...) Le rapport des sociétés occidentales avec le monde naturel et avec autrui est caractérisé par la manipulation, la domination et la propriété. Au XIXème siècle, les alpinistes mènent les premières expéditions réussies sur les plus hauts sommets des Alpes, tel que le Cervin. La tentation de repousser les limites se manifeste au XXème siècle par les prémices de la conquête spatiale
L'analyse des origines de l'Anthropocène ne se limite pas à la simple critique de la société productiviste, mais inclut donc ici cette prise en compte de nos modes de pensée et de connaissance. Ce n'est pas une surprise en soi, puisque tout cela est largement débattu en sciences humaines et sociales, mais je n'étais pas certain de le retrouver dans une telle institution. Au-delà de ces considérations, la perspective qui m'a peut être manquée est celle de la dimension esthétique de l'Anthropocène, telle que décrite, entre autre, par l'historien français Jean-Baptiste Fressoz dans son texte L’Anthropocène et l’esthétique du sublime figurant au catalogue de l'exposition "Sublime. Les tremblements du monde" au Centre Pompidou-Metz l'an passé. Mais cela n'enlève rien au caractère très complet et pédagogique de cette exposition qui a été primée par l'académie suisse des sciences naturelles. Un catalogue en ligne est en cours de préparation.

Librairies alpines (1)

31 mars 2017, Martigny (Valais, Suisse). Une des manière d'aborder le projet Desalpes consiste à fouiner dans les divers ouvrages produits sur les Alpes, en parallèle de l'enquête de terrain. Romans, livres de photographiques, catalogues d'expositions artistiques, scientifiques ou ethnographiques, revues alpines, fanzines, almanachs, dictionnaires, bestiaires, beaux livres, annuaires, recueil de cartes, revues savantes... tout ce matériel est bon à explorer. Si l'Internet et les bibliothèques sont d'une aide certaine, la visite de diverses librairies alpines fait aussi partie du jeu. Suivant les lieux, les documents que l'on y trouve peuvent être de bonnes surprises, ou des livres plus courants, mais le fait de tomber dessus régulièrement permet justement de constater leur caractère classique (comme certains de la collection Guérin à la couverture rouge). Chaque ville d'une certaine importance, comme Martigny ici, permet aussi de s'approcher des lieux alentours; avec parfois toute une littérature franchement introuvable ailleurs, soit parce qu'il s'agit d'éditeurs peu distribués, soit parce que la librairie conserve des documents plutôt datés. Mes voyages m'amènent à procéder en spirale, avec d'une part les librairies des métropoles périphériques (Genève, Lyon, Zürich, Paris?, bientôt Turin), les villes alpines (Sion, Martigny, Grenoble, Evian, bientôt Aosta), et celles des villages de montagne qui en sont dotées (Chamonix, Megève). Et là-aussi les ouvrages présents se révèlent très différents.

A “wildness creator”

Seen in this piece by Ed Yong in The Atlantic:
...landscape architect Bradley Cantrell, historian Laura Martin, and ecologist Erle Ellis have taken this ethos to its logical extreme, and ended up with what they call a “wildness creator”—a hypothetical artificial intelligence that would autonomously protect wild spaces. We’d create it, obviously, but then let it go, so it would develop its own strategies for protecting nature. Maybe it blocks out human-made light or noise. Maybe it redirects the flow of water or destroys litter. Maybe it deploys drones to cull invasive species. [...] Meanwhile, other groups are developing drones that can plant trees, artificial pollinators, swarms of oceanic vehicles for cleaning up oil spills, or an autonomous, weed-punching farm-bot.

Réseau

25 mars 2017, TGV Lyria (France/Suisse). Contemplation de la carte du réseau TGV français, et de son extension transalpine... qui n'est manifestement pas exhaustive.