16 mars 2017, Genève (Suisse). Au détour d'une rue de la Vieille Ville à Genève, un portrait de Horace-Bénédict de Saussure, voyageur alpin s'il en est.
12 mars 2017, Thônes (Haute-Savoie, France). Trouvée sur le site de l'Amicale Philatélique d'Annecy, cette enveloppe affranchie, envoyée en 1871 depuis cette bourgade alpine en direction de la Nouvelle Orléans. Le destinataire n'est autre que Joseph Avet... natif de Thônes qui fit fortune à la Nouvelle-Orléans grâce au commerce, et qui revint s'établir dans cette cité des Aravis. La lettre nous rappelle que les cités alpines sont en lien avec le reste du monde plus lointain depuis bien longtemps. A noter qu'Avet n'est pas le seul thônais à avoir un lien avec la capitale de la Louisiane, puisque un de ses grand-oncle, Nicolas Girod parti aussi pour les Etats-Unis d'Amérique et fut le sixième maire de la Nouvelle Orléans en 1812. Une ville où il fit également construire en 1821 la "Napoleon House"... afin d'accueillir l'Empereur en cas de fuite de ce dernier vers l'Amérique des mains de ses geôliers anglais. 
11 mars 2017, Thônes (Haute-Savoie, France). "C'est 100% du porc qu'on élève et qu'on nourrit nous même" nous dit le boucher en nous montrant la marchandise.
(Photo by Annick Rivoire) March 10, 2017, Lyon (France). Seen at the Mirage Festival, this installation from Quadrature called "Satelliten"... which covers the French/Swiss Alps in a very intriguing way: Accessing this information [satellite presence] allows the drawing machine SATELLITEN to keep record of the sheer amount of satellite flyovers in regard to its own location. In a square of approximately 10cm², the machine traces their lines in real time until the far away object leaves our horizon again. SATELLITEN uses its own position as starting point and old maps of the area as a base for its drawings. For a long time, maps and atlases used to be one of the only sources for geographical knowledge. Now the paths of the satellites start to form on top of the familiar neighbourhoods, thus setting the normally invisible traffic in relation to our usual habitat. But as time passes the lines of the satellites will obliterate the well-known streets and cities, overwriting not only the information the map originally contained but as well the marks left by the preceding satellites. In the long run only a black square will be left, it is the remains of this rather parasitic machine: a temporal window, showing the seemingly arbitrary but highly structured activities in lower earth orbit.
10 mars 2017, Lyon (Rhône, France). Trouvé par hasard à la librairie Passages, l'exemplaire 87 de la nouvelle revue alpine Crochet Talon des Editions Lazuli: Esthétique, politique et poétique, Crochet Talon est une revue alpine traitant des milieux montagnards sous différents aspects. Illustrations, articles, photographies ou encore récits d'ascensions se côtoient dans cette revue quadrimestrielle vouée à donner une image singulière et subjective de la montagne.Le premier numéro aborde le thème de la montagne au travers d'un assemblage d'illustration et de textes très à propos (extrait du Mont Analogue de René Daumal, ethnographie du refuge, enjeux de genre, etc.) et qui fait écho aux intérêts du projet Desalpes.
5 mars 2016, Chamonix (Haute-Savoie, France). Les deux premières sépultures dès l'entrée du cimetière, deux tombes "occupées" par ces illustres montagnards que furent le londonien Edward Whymper et le lyonnais Maurice Herzog. Comme décrit dans le travail de la géographe Emmanuelle Petit, ces stèles funéraires, profilées à l’image de sommets, participent de la matérialisations du souvenir en montagne. Elles renvoient à de multiples enjeux identitaires. L'emplacement en est un, comme elle le rappelle, Herzog ayant du convaincre (de son vivant) les autorités chamoniardes de lui faire de la place au cimetière entre Edward Whymper et Lionel Terray dont la tombe est quelques mètres plus loin.
Not exactly about the Alps... but quite intriguing anyway. I ran across this poster wandering around Joshua Tree National Park in the pre-Trump era (at the beginning of January). As usual with such observations, I overlooked the text at first. I actually saw the poser on a toilet door, walked few meters and then walked back to peruse it more thoroughly. The set of arguments is quite interesting wrt the nature/culture debate, especially in the context of a US national park... the paragon of pristine "n a t u r e". Every sentence is relevant here, especially the mere definition of what constitutes treasure versus trash. The reason why I add this on a blog about the Alps is simply that I wonder about the counterpart here: would it be OK to consider certain artifacts as treasures? Would radio/phone masts be OK? What about gondolas? Ruined ski lifts? Left-over skis? Hiking in the Alps you definitely find remnants of mines, former railways, wooden structures and it seems OK to leave them there (see below a former copper mine in Queyras)... but what about more contemporary ones? How do people decide? 
(August 2005, Saint Véran, Queyras, France)
26 février 2017, Evolène (Valais, Suisse). Enveloppés de leurs sacs de jutes rempli de plus de 30 kilogrammes de paille dès 7 heures du matin du Dimanche Gras, les empaillés s'acheminent progressivement vers la place de l'Eglise pour rejoindre le défilé de Carnaval. Le pas est lent et la démarche plus ou moins maitrisée du fait du poids qu'ils supportent. Le masque rivé sur le visage, ils n'hésitent pas à foncer sur les passants en hululant, ou à les asperger en tapant de grands coups de balai dans les flaques d'eau. Comme les peluches la veille, et comme leurs compères du Loetschental, les créatures ne suivent pas vraiment un itinéraire précis... ils vont et viennent dans le village troublant la déambulation des passants.
25 février 2017, Evolène (Valais, Suisse). L'apparition progressive des peluches, ces personnages principaux du carnaval local, se fait le samedi avant Mardi-Gras. Munies de costumes faits de peaux de moutons, de bouc, de blaireau de chamois, ou de renard, le visage recouvert d'un masque sculpté dans du bois d'arolle ("visagères"), elles secouent leur "sonnette de vache" à l'approche de leur victime... sur lesquelles elles se précipitent pour leur frictionner la tête.
Scientists and thinkers have introduced the term technosphere to describe the mobilization and hybridization of energy, material, and environments into a planetary system on par with other spheres such as the atmosphere or biosphere. The term emphasizes the leading role of the technological within this global system. At the same time this term encompasses the enclosure of human populations, forests, cities, seas, and other traditionally non-technical entities within systems of technical management and productivityOrigin: the geologist Peter Haff coined that term in an article called "Humans and technology in the Anthropocene: Six rules" published in 2014 in the Anthropocene Review.
18 février 2017, Mont Saxonnex (Haute-Savoie, France). Déambulation sur Google Map à la recherche d'un de ces ateliers montagnard alpin rencontré sur la route qui relie le village à la vallée d'Arve. Le lieu était occupé par une de ces usines de décolletage si commune dans le coin. Elle fait peut être partie de ces ateliers d'abord présents dans les montagnes, créés par les paysans-horlogers souhaitant se reconvertir, qui ont ensuite migré dans la plaine. Quoiqu'il en soit, l'espace est vide, situé à la fois au bord de la route et de la rivière (qui devait servir à alimenter l'usine en électricité)... et très proche du coeur du village. Comment reconvertir un tel ensemble ? Ce genre de lieu qui dans certaines villes s'arracherait à prix d'or, ou qui serait converti soudainement en un incubateur technologique, reste ici aussi silencieux qu'accueillant.
"En dépit des différences qui peuvent exister entre les climats régionaux, les glaciers répondent à un signal climatique commun sur l’ensemble des Alpes, sur plus de 400 kilomètres" Christian Vincent, Institut des géosciences de l’environnement de Grenoble (CNRS – Institut de recherche pour le développement - université Grenoble-Alpes - Institut national polytechnique de Grenoble), qui s'est penché sur six glaciers particuliers, étagés entre 2 400 et 3 500 mètres d’altitude : Sarennes et Saint-Sorlin en France, Gries et Silvretta en Suisse, Hintereisferner et Vernagtferner en Autriche. Un constat que l'on retrouve dans les travaux de Christophe Marty et ses collègues. Source: Le Monde, 17.2.2017
12 février 2017, Plateau de Solaizon (Haute-Savoie, France). Dans le massif des Aravis, la Vierge située au sommet de la Pointe d'Andey a été agrémentée d'un bouquet de fleurs. Le piédestal sur lequel elle est posée sert parfois de supports aux grimpeurs qui laissent sécher leurs skis de randonnées, fraichement délestés de leurs peaux.
5 février 2017, Chamonix (Haute-Savoie, France). Une meringue à la base enrobée de chocolat, à l'allure plus ou moins proche de l'Aiguille du Petit Dru qui domine le Montenvers.
29 janvier 2017, Liddes (Valais, Suisse). Devant cette porte de la rue principale du village, plusieurs obstacles se présentent au visiteur : la neige glacée d'une part, et cette barrière de porte en bois, qui protège l'entrée. Dans la rue il fait un froid de canard.
22 janvier 2017, Mont Saxonnex (Haute-Savoie, France). Décrit comme "pays de légende" sur la plaque apposée à côté de l'office du tourisme, ce petit village au pied du Bargy est riche en histoires fascinantes. Comme en atteste la suivante trouvée dans l'indispensable et récemment acquis "Etres fantastiques de Savoie : Patrimoine narratif du département de la Haute-Savoie" (Charles Joisten, Alice Joisten et Nicolas Abry, 2010) : "L'homme qui fait fondre sa propre graisse. – Plus bas que Morsulaz, au lieu-dit les Converchons, il y avait une vieille maison inhabitée et délabrée, dans laquelle quand on redescendait la nuit de la 'montagne', on entendait toujours du bruit. Personne n'osait aller voir de près ce qui s'y passait, mais un jour deux ou trois personnes s'armant de courage, entrèrent dans la maison : il y avait là un homme presque nu, assis près du feu, et sa 'graisse coulait par les jambes en bas". Horrifiés, ils se sont sauvés."Morsulaz, qui se situe sur la partie en haut à droite de la photographie ci-dessus, parait donc décidément à visiter avec ou sans neige.
18 janvier 2017, Genève (Suisse). A proximité de la Plaine de Plainpalais, au sein de la Cité de Calvin, deux rues parallèles témoignent du lien avec les Alpes et le Mont Blanc : la rue Jacques Balmat d'une part, et quelques mètres plus loin en remontant le boulevard, la rue Horace-Bénédict de Saussure. Celles-ci se situent le long du bâtiment Uni Dufour à l'architecture moderniste. Pour le piéton qui vient du Rhône et se rend en direction de l'Arve, ces rues respectent au fond l'ordre temporel d'ascension du plus haut sommet Européen (car ordre il y a: celui de l'écoulement du Rhône, non ?); puisqu'il y d'abord la rue Balmat (le premier à avoir atteint le sommet du Mont Blanc avec le Dr. Paccard), puis la rue de Saussure. Un autre détail attire le regard : la présence de vigne vierge le long du mur qui le parcours d'une rue à l'autre. Une configuration qui nous rappelle lien fort entre Genève et les Alpes d'une part, et Genève et son ex-hinterland haute-savoyard.
29 décembre 2016, Genève (Suisse). Le manque de neige durant les vacances de Noël, pour la troisième année consécutive, semble inquiéter la presse de boulevard. A telle point que la manchette du journal Le Matin, évoque ici un retour de la pensée magique, avec la nécessité d'une mystérieuse "danse de la neige".
28 décembre 2016, Praz-sur-Arly (Haute-Savoie, France). Un des rares avantages de l'absence de neige au mois de décembre : elle permet le débardage du bois cet hiver. Du papier en devenir, comme semble l'indiquer le marquage. Un bel hybride nature/culture.
27 décembre 2016, Praz-sur-Arly (Haute-Savoie, France). Lecture de circonstance après cette photographie : "Le Mont-Blanc est un des montagnes de l'Europe dont la connaissance paraîtrait devoir répondre le plus de jour sur la théorie de la Terre. Cet énorme rocher de granit, situé au centre des Alpes, lié avec des montagnes de différentes hauteurs et de différents genres, semble être la clef d'un grand système, et quoique l'on doive se garder de tirer des inductions générales d'un objet unique, on a cependant de la peine à s'empêcher de croire que, si l'on connaissait à fond la nature, la structure et toutes les déterminations de cette mère montagne et de ses appendices, on aurait fait un grand pas vers la connaissance des autres, et que l'on aurait du moins bien des données pour la solution du grand problème de leur formation. Malheureusement, elle est d'un accès très difficile."De Saussure, Horace-Bénédict (1779) [2002] "Voyage autour du Mont-Blanc", dans Voyages dans les Alpes, Chêne-Bourg: Georg, p. 53.